Fin de la modération sur les réseaux sociaux : que doit faire notre ASBL ?

Un mot sur la modération

La modération des réseaux en ligne assure que, quelles que soient les opinions, qui sont diverses et variées, les informations partagées sont fiables et que chacun y soit en sécurité.

Au lieu d’avoir des équipes internes et externes dédiées qui vérifient le contenu comme c’était le cas jusqu’ici, ce seront les utilisateurs qui devront faire des signalements.

On sait pourtant qu’une fausse information est relayée 7 fois plus qu’une vraie et qu’il faut des heures pour réfuter ce qui n’a pris que quelques minutes à écrire. Et surtout, les algorithmes n’étant pas régulés, nous nous retrouvons systématiquement dans un tunnel d’information qui nous conforte dans notre manière de penser ou nous impose des posts “sortis de nulle part”.

Malheureusement, on ne voit pas de volonté de rendre leurs algorithmes transparents (cela nuirait à leurs modèles économiques). Ce passage d’une modération professionnelle à un système communautaire marque donc un tournant significatif dans la manière dont le contenu sera filtré sur ces plateformes. On voit ce que cela donne sur X.

À Froidmont, la confiance, la responsabilité et l’inclusion sont des valeurs essentielles. Nous nous sentons en porte-à-faux avec ce que Mark Zuckerberg a annoncé.

Pourquoi notre dilemme ?

Le nombre d’utilisateurs Facebook et Instagram leur offre une sorte de monopole sans vraie alternative. Notre association les utilise donc aussi chaque jour.

Pour partager nos activités et nos événements mais aussi pour attirer des stagiaires dans nos formations et créer des liens avec vous tous qui nous soutenez, pour toucher de nouvelles personnes. Nous finançons même Meta en payant des publicités pour attirer des candidats dans nos formations.

Le but est louable mais devons-nous financer un média qui ne partage pas nos valeurs, voire les combat ?

Que faire ?

Pour l’instant, ce changement ne concerne que les États-Unis. En Europe, nous avons nos propres règles, plus strictes, pour protéger les utilisateurs. On voit cependant comment la puissance de ces sociétés, comme X, peut s’en affranchir.

À Froidmont, nous défendons des valeurs d’inclusion, de respect et de bienveillance.

• Si les espaces en ligne où nous communiquons ne garantissent plus un cadre sûr et respectueux pour toutes et tous, devons-nous continuer à y être présents ?
• Est-il responsable d’utiliser des plateformes qui ne partagent pas nos valeurs ?
• Existe-t-il d’autres moyens de rester en contact avec vous ?
• Comment trancher entre la facilité de les utiliser – et donc de les soutenir – et la décision de les quitter en prenant le risque de vous perdre ?

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quel conseil nous donnez-vous ?